Politique

Macron face aux UBER files: «Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre»

Alors que la presse étrangère publie des titres comme : « Macron sommé de démissionner alors que le président français fait face à une enquête urgente après avoir « trahi la France », le chef de l’Etat français semble totalement indifférent à la polémique qui agite la sphère politique depuis dimanche.

Selon Libération :

Les révélations sur ses liens privilégiés avec l’entreprise Uber et son rôle contesté en coulisse n’ont aucun effet sur lui.

«Si c’était à refaire, je le referais», dit-il simplement.

La gauche est en ébullition, les réseaux sociaux s’enflamment, certains députés parlent d’un «scandale d’Etat» ou d’une «affaire pire que Benalla» mais le Président de la République, lui, ne voit pas le problème.

Depuis quarante-huit heures, les Uber Files, ces révélations sur le lobbying intense du géant du VTC, notamment en France, et l’oreille particulièrement attentive qu’il a trouvé auprès d’Emmanuel Macron, agitent la sphère polico-médiatique. Les cadres de la majorité se succèdent sur les plateaux télé pour tenter de dégonfler la polémique en assurant, comme le ministre du Travail Olivier Dussopt, que «tout cela est ridicule». Sans parvenir à convaincre l’opposition qui, par la voix de la Nupes, demande la mise en place d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale.

Ce mardi, lors d’un déplacement en Isère, Emmanuel Macron s’est pour la première fois exprimé sur les révélations du Consortium international des journalistes d’investigation. Non sans provocation, le Président a lâché, devant une petite foule réunie autour de lui : «Comme le dirait un de mes prédécesseurs, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre».

La référence est claire à Jacques Chirac, qui en avait fait une phrase totem, notamment lors de la période de cohabitation avec François Mitterrand en 1987. Macron, comme Chirac avant lui, montre là son indifférence. En somme, circulez, il n’y a rien à voir.

«Extrêmement fier»

L’actuel chef de l’Etat, lui-même mis en cause dans les différents articles de presse pour s’être reconverti en lobbyiste en chef d’Uber et avoir passé un « deal » dans l’ombre avec l’entreprise quand il était ministre de l’Economie sous François Hollande, explique «assumer à fond» parce que, dit-il, «c’est le rôle du ministre de l’Economie».

«Le ministre que j’étais a fait son travail», a-t-il expliqué. «On introduit une espèce d’ambiance qui consiste à dire que voir des chefs d’entreprise étrangers ce serait mal. J’ai vu des chefs d’entreprise étrangers, quelle horreur !», a-t-il aussi tourné en dérision.

Avant d’ajouter : «Tout cela crée de l’emploi».

De toute façon, «si c’était à refaire», il le referait «demain et après-demain». Pas l’ombre d’une autocritique, donc. Macron, qui se dit «extrêmement fier» de son passage à Bercy, assure qu’il «est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs». Selon lui, «il faut lutter par tous les moyens contre le chômage de masse». Ainsi donc, il termine : «Je me félicite de ce que j’ai fait».


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