« Les Gazaouis interdits de travailler en Israël après des tirs de roquettes » s’étonne la presse des fake-news…

Israël a annoncé samedi son intention d’interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche, une mesure de rétorsion décidée après le tir de nouvelles roquettes depuis l’enclave.
Cette décision de fermer le passage d’Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien, va affecter des milliers de Palestiniens de l’enclave de Gaza soumise au blocus de l’Égypte au point de passage de Rafah, fermé en août 2021.
Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d’environ 2,3 millions d’habitants et l’Egypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l’enclave vers son territoire, aussi bien celles des marchandises que des personnes.
« Après des tirs de roquettes (vendredi), les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d’Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire », a indiqué dans un communiqué le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis la bande de Gaza limitrophe du sud d’Israël et contrôlée par les islamistes du Hamas, vers le territoire israélien, sans faire de victime. Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées suscitant des raids aériens israéliens contre la bande de Gaza. Elles n’ont pas fait de victimes et la plupart des projectiles ont été interceptés par le bouclier antimissile israélien.
Ces tirs de roquettes sont les plus importants depuis la guerre meurtrière de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l’armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens.
– Heurts à Jérusalem –
La nouvelle escalade est intervenue après quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril derniers, qui ont fait 14 morts au total. Deux des attentats ont été perpétrés dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Judée-Samarie (Cisjordanie). L’armée israélienne a mené plusieurs opérations dans le territoires disputés après ces attaques.
Dans ce contexte et en plein mois sacré musulman du ramadan, des affrontements ont opposé des manifestants aux forces israéliennes sur l’esplanade des Mosquées.
Lorsque les forces israéliennes ont pénétré vendredi 15 avril dans la mosquée, c’était pour arrêter des centaines de jeunes palestiniens qui s’y étaient retranchés avec cocktails Molotov, blocs de pierre et feux d’artifice. Ces jeunes émeutiers sont restés dans l’enceinte de la mosquée bien après la fin de la prière du matin, et donc après que les fidèles musulmans se soient dispersés dans le calme. C’est alors qu’ils ont attaqué, à partir de la mosquée, les gardes-frontières. Certaines vidéos ont ensuite permis de constater que ces jeunes avaient eux-mêmes profané le lieu de culte en y pénétrant avec leurs chaussures et en y jouant au football, images qui ont choqué de nombreux musulmans à travers le monde
Les affrontements ont fait plus de 250 blessés palestiniens et les autorités israéliennes qui contrôlent l’accès à l’esplanade ont fermé les points de passage permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem.
Les Palestiniens et leur alliés arabes israéliens ont accusé Israël de violer le statu quo établi en 1967 sur le mont du Temple, en instaurant des heures de prières pour les Juifs et des heures de prières pour les musulmans… Faux souligne-t-on à Jérusalem: les fidèles juifs peuvent circuler à certaines heures de la journée sur un parcours délimité , mais prier en communauté sur l’esplanade leur demeure interdit. Il y a bien eu des extrémistes juifs qui ont tenté d’amener un agneau sur la Montagne Sainte, mais ils ont été arrêtés à près d’un kilomètre de la passerelle qui conduit les fidèles juifs sur le lieu saint.
Au-delà de la série d’infox (terme français officiel pour définir les fake news), il en est une qui, historiquement, domine les autres, et qui de facto est à l’origine, ni plus ni moins, du conflit israélo-arabe: l’accusation mensongère selon laquelle al-Aqsa est en danger.
Mais l’accusation selon laquelle « les Juifs mettent en danger al-Aqsa » remonte, de facto, à plus d’un siècle: en 1918, peu après la déclaration Balfour et la reconnaissance par la puissance britannique du droit des Juifs à un Foyer Juif en Terre d’Israël, Hadj Amin El Husseini, devenu en 1921 le tristement célèbre Grand Mufti de Jérusalem, futur allié d’Hitler, a fait partie de ces « Frères musulmans » ayant véhiculé une rumeur selon laquelle Haïm Weitzman, alors leader du mouvement sioniste, aurait conclu un accord secret avec la puissance britannique.
Selon les termes présumés de celui-ci, lorsque les Juifs obtiendraient la souveraineté sur leur Foyer Juif, ils auraient carte blanche pour démolir les deux mosquées sur la Montagne sainte afin d’y reconstruire leur Troisième Temple! La rumeur était fausse et montée de toutes pièces, mais elle allait par la suite être utilisée par El Husseini pour lancer le cri de guerre des Arabes d’Israël: al-Aqsa est en danger! Et c’est à ce cri que des centaines de Juifs ont été massacrés lors des soulèvements arabes de 1929 et de 1936…
Et on continue, toujours sur le même tempo qui vise à faire d’Israël un état illégitime, malgré les diverses déclarations liés au statu quo :
Israël « ne changera pas » le statu quo sur le Mont du Temple (esplanade des Mosquées pour les musulmans), selon lequel les musulmans peuvent prier sur ce lieu saint mais pas les fidèles des autres religions, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid
Les tirs de roquettes
Vendredi avant les tirs de roquettes, le Hamas a organisé une importante manifestation dans l’enclave en solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem-Est à propos des heurts sur le Mont du Temple ou esplanade des Mosquées.
Gaza souffre d’un taux de pauvreté avoisinant les 60% et d’un chômage endémique oscillant autour de 50%. Israël en accordant des permis de travail aux Palestiniens de Gaza, leur permet de recevoir des salaires cinq fois plus élevés de ce qu’ils gagneraient à Gaza. Ce qui devrait ressembler à quelque chose de positif…
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré dimanche, à la fin de l’évaluation de la situation dans le sud du pays que « les organisations terroristes et les instigateurs de l’incitation doivent se souvenir d’une chose : ceux dont la situation économique, civile et militaire est instable seront lésés par tout bouleversement ».
« Le ramadan est censé être une fête de prière et de rassemblement familial, mais malheureusement, il y a ceux qui tiennent dans leurs mains des pierres et des cocktails Molotov au lieu de livres saints », a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, nous constatons bizarrement que la presse des fake-news s’offusque que ces permis de travail soient interdits suite aux tirs de roquettes.
La question est de savoir si réellement la presse des fake news considère les tirs de roquettes sur des civils israéliens comme légitimes.
Après tout, il est temps que chacun s’en tienne à ce qu’il pense réellement. Si la presse des fake-news se positionnait réellement, elle n’aurait plus besoin de fake news pour s’imposer. Tout est plus simple quand chacun annonce sa véritable couleur.
Mais il est certain que dans une France qui en est encore à positionner ses intentions de vote sur des critères sans intérêts comme le port d’un foulard, il ne faut pas s’attendre à une réflexion intelligente sur le sort d’un état né dans le sillon ravageur de leur propre haine.
Que pensez-vous de cet article ? Partagez autant que possible. L'info doit circuler.
Veuillez aider à soutenir les médias alternatifs. Nous suivons la vérité, où qu'elle mène. Votre aide est importante... Merci |
1scandal.com pour une info libre... © elishean/2009-2022