Le nazisme est à la mode: un politicien lituanien cite Hitler lors d’un débat

Le concours télévisé des candidats à la direction de la capitale culturelle de l’UE a pris une tournure inattendue. Le candidat de l’Union chrétienne Darius Trečiakauskas a cité le dirigeant nazi Adolf Hitler lors du débat.

L’un des candidats à la mairie de Kaunas aux prochaines élections locales a laissé tomber une citation d’Adolf Hitler lors du débat de lundi soir à la télévision d’État lituanienne. La communauté juive de l’État membre de l’UE a condamné ces propos comme inappropriés dans n’importe quel contexte.

Darius Treciakauskas de l’Union chrétienne était parmi les six candidats qui se sont affrontés lors du premier débat, qui a été diffusé par LRT. Il a choisi d’invoquer la « sagesse » du leader allemand nazi pour critiquer le gouvernement actuel de la ville pour la lenteur de la rénovation des blocs de logements.

« Un homme connu de tous, Adolf Hitler, a dit que les dirigeants sont heureux quand les gens ne pensent pas. Malheureusement, c’est notre situation aujourd’hui », a déclaré Treciakauskas à l’antenne . « Le poisson pourrit par la tête, disent nos gens, et c’est ainsi. Ces réparations auraient pu être faites il y a longtemps, mais en réalité, le gouvernement n’en a pas ressenti le besoin.

La communauté juive de Lituanie a réagi aux remarques sur Facebook, affirmant que « citer le meurtrier, quel que soit le contexte, fait la promotion de ses crimes ». Plus de 90 % des Juifs de Lituanie ont été tués pendant l’Holocauste, et il en reste moins de 2 300 aujourd’hui.

« Citer Hitler lors du débat à la mairie de Kaunas, c’est trop », a déclaré le ministre de la Culture Simonas Kairys, ancien membre du conseil municipal.

Le Centre lituanien des droits de l’homme a appelé l’Union chrétienne à dénoncer les propos de son candidat et à s’excuser auprès du public, selon LRT.

Située au centre de la Lituanie, Kaunas fut la première capitale du pays (1920-1939) et est toujours considérée comme un centre de la vie culturelle, universitaire et commerciale.

Une autre controverse lors du débat de lundi est que le tirage au sort n’incluait pas le maire actuel, Visvaldas Matijosaitis, ce qui signifie qu’il ne pouvait pas répondre aux critiques. Les autres candidats sont censés débattre le 22 février, les élections locales étant prévues le 5 mars.

L’ancienne république soviétique a rejoint l’UE et l’OTAN en 2004. Le parti de Treciakauskas a été fondé en 2020, en tant qu’éclat de l’Union de la patrie au pouvoir, et n’a pas de représentation parlementaire.

Les fantômes des collaborateurs des nazis hantent les rues de Vilnius

19/08/2019

À Vilnius, le débat sur le rôle des Lituaniens au cours de la Shoah a refait surface après la décision de la mairie de ne plus honorer la mémoire de deux officiers en raison de leur collaboration avec les nazis.

Au début du mois d’août, ces visages ont été placardés sauvagement sur les murs du centre-ville de Vilnius. Ces portraits sont ceux de Jonas Noreika et de Kazys Škirpa, héros de l’indépendance lituanienne pour certains, collaborateurs des nazis pour d’autres.

Fin juillet, la mairie de la capitale lituanienne a choisi de retirer une plaque en hommage à Noreika, un officier accusé d’avoir participé à la Shoah, et de débaptiser une rue portant le nom de Škirpa, un diplomate lituanien aux opinions ouvertement antisémites.

En signe de protestation, leurs photos ont donc été affichées par dizaines dans les rues. Des bougies et des drapeaux lituaniens ont été déposés là où se trouvait l’ancienne plaque en mémoire de Jonas Noreika sur la façade de la bibliothèque de l’Académie des sciences de Lituanie. Une manifestation, réunissant quelques centaines de personnes, a même eu lieu pour dénoncer cette décision prise par la mairie.

La polémique a atteint son paroxysme lorsque la communauté juive lituanienne a annoncé le 6 août la fermeture de son siège et de la synagogue de Vilnius.

« Nous l’avons fermée pendant plusieurs jours car nous avons reçu des lettres et des appels de menace », décrit Faina Kukliansky, la présidente de la communauté juive. « Nous avons pris temporairement cette décision en attendant la fin de cette période de confusion et de tension. Nous voulions naturellement protéger les membres de notre communauté. Je ne peux pas affirmer qu’ils étaient en danger, mais qu’il y a des épisodes qui nous inquiètent. N’oublions pas que 250 000 juifs de Lituanie ne se sont pas évanouis dans la nature. Nous avons le droit d’avoir peur. »

Pendant des décennies, la Shoah a en effet été passée sous silence dans le pays. Sous l’occupation soviétique, les morts de la Seconde Guerre mondiale n’étaient pas différenciées. Dans la forêt de Ponar près de Vilnius, où la grande majorité des juifs de la ville ont été exécutés, le premier monument n’en faisait même pas mention et évoquait simplement des « victimes du fascisme ».

À l’indépendance, en 1991, après des décennies d’oppression, les Lituaniens se sont ensuite cherché des héros nationaux à l’image de Noreika. C’est à la fin des années 1990 que cette fameuse plaque a été inaugurée.

Résultat des courses : pas la peine de se demander pourquoi le candidat de l’Union chrétienne Darius Trečiakauskas, a cité le dirigeant nazi Adolf Hitler lors du débat, en rappelant la « sagesse » de ce dernier…

Il semble que NAZISME et ANTICOMMUNISME ont toujours été de pairs, et qu’aujourd’hui, le soit disant anticommunisme est remplacé par le libéralisme occidental teinté d’un nouveau Marxisme WOKE.

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