
La Turquie, la nation la plus imprévisible au monde ayant une histoire de volte-face continue et de décisions controversées, a étonnamment remporté un projet de renseignement historique de l’OTAN.
Cette victoire inattendue pourrait potentiellement être le signe avant-coureur d’un désastre pour l’alliance. Bientôt, un logiciel développé par une société de défense publique turque sera utilisé par toutes les installations de renseignement de l’OTAN dans le monde.
Une entreprise de défense turque nommée STM a déclaré avoir remporté deux contrats importants pour la gestion, la collecte, le traitement, la diffusion et l’utilisation des données de renseignement au sein de l’OTAN.
Peut-on faire confiance à la Turquie?
En plus de bloquer l’expansion de l’OTAN au cours des dernières années, la Turquie a menacé une campagne militaire contre les combattants kurdes en Syrie qui sont soutenus par les États-Unis. Il a également régulièrement provoqué des combats avec son voisin, membre de l’OTAN, la Grèce.
De plus, la Turquie a constamment menacé de quitter l’OTAN. Devlet Bahceli, chef d’un parti nationaliste de la coalition de M. Erdogan, a déclaré l’année dernière : « La sortie de l’OTAN devrait être mise à l’ordre du jour comme une alternative ». Il n’est pas le seul, selon un sondage, 65% des Turcs ne font pas confiance à l’OTAN.
La Turquie est également restée « neutre » dans la guerre contre l’Ukraine contrairement à ses partenaires de l’OTAN qui ont agressivement soutenu l’Ukraine. La Turquie et la Russie ont maintenu des relations cordiales tout au long du conflit en Ukraine, à l’exception de quelques brèves déclarations critiques.
N’oubliez pas que l’OTAN a fonctionné comme un bloc pour contrer la Russie. Son expansion vers l’est en est la preuve. En outre, le chef de l’OTAN a récemment déclaré que la Russie resterait une menace même après la guerre en Ukraine.
Les relations cordiales entre la Turquie et la Russie rendent l’OTAN vulnérable au transfert de ses renseignements à Moscou. Nous disons cela parce que la Turquie l’a déjà fait.
En 2020, la Turquie a acheté des missiles anti-aériens russes S-400 malgré l’opposition américaine. Le S-400 permet à la Russie de suivre et de recueillir des informations sur les capacités du F-35 et d’autres aéronefs. Il est donc clair que la Turquie a ignoré les États-Unis dans le passé et qu’elle peut le faire à nouveau.
La Turquie fait également pression sur Washington pour lui fournir des avions de combat F-16. Le 29 janvier 2023, le président Recep Tayyip Erdogan a averti que si les États-Unis ne donnaient pas à la Turquie les avions de chasse F-16 « il y aurait un prix » à payer. Ce type d’avertissement de la part de la Turquie soulève certainement quelques sourcils. L’attitude menaçante de la Turquie peut placer l’OTAN dans une position difficile à tout moment.
Le nouveau contrat de l’OTAN pour ce « logiciel critique » est l’un des plus gros contrats d’exportation de développement de logiciels que la Turquie ait jamais obtenus.
La seule existence de l’OTAN a été basée sur son approche anti-russe et que se passerait-il si les détails du renseignement de l’OTAN étaient offerts à la Russie par la Turquie?
À partir de ce moment, l’OTAN doit faire preuve d’une extrême prudence car si la Turquie accède aux capacités de renseignement de l’OTAN, la destruction frappera bientôt à ses portes.
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