Israël et la Turquie se rapprochent dans le cadre de l’approvisionnement en gaz de l’Europe

Le président turc Erdogan a qualifié la coopération entre la Turquie et Israël dans l’industrie gazière de « la mesure la plus importante qui puisse être prise pour améliorer les relations entre les deux pays ».
Le président a déclaré vendredi que la visite du Premier ministre israélien Naftali Bennett à Ankara, qui pourrait avoir lieu prochainement, pourrait donner un grand coup de pouce au « nouveau processus ».
« Dans le cadre de ce processus (amélioration des relations après la visite du président Herzog en Turquie), Naftali Bennett pourrait également se rendre à Ankara. Son arrivée pourrait marquer une nouvelle ère dans les relations entre la Turquie et Israël », a déclaré Erdogan, de retour du sommet de l’OTAN à Bruxelles.
En attendant, le projet d’acheminement du gaz naturel de la Méditerranée orientale vers l’Europe via la Turquie pourrait prendre forme cette année. En avril, une délégation turque dirigée par le ministre de l’Energie Fatih Donmez arrivera en Israël. L’objet principal des négociations sera la création d’une infrastructure d’acheminement du gaz des côtes israéliennes vers la Turquie.
L’Europe veut réduire de toute urgence sa dépendance au gaz russe. Il y a deux directions par lesquelles le gaz peut arriver en Europe – depuis les gisements situés sur le plateau de la Méditerranée orientale et depuis le Turkménistan via l’Azerbaïdjan. Dans les deux cas, la Turquie sera le principal « hub » : un gazoduc entre la Turquie et l’Europe existe déjà, et Ankara veut capitaliser sur sa position de « charnière » entre le Moyen-Orient et l’Europe.
Le principal obstacle à ce projet est la position de la Grèce et de Chypre, qui ont des différends territoriaux avec la Turquie. Le président Duke a abordé cette question lors d’une récente visite en Grèce, à Chypre et en Turquie.
Le gazoduc vers la Turquie était l’un des sujets importants de la réunion des dirigeants d’Israël, de l’Égypte et des Émirats arabes unis à Charm el-Cheikh cette semaine.
Les Emirats ont un fort intérêt à la réussite de ce projet, leur société Mubadala Petroleum détenant une partie du champ de Tamar. Ils veulent vraiment chercher de nouveaux gisements sur notre plateau, ainsi que trouver de nouvelles façons de livrer leur propre gaz à l’Europe.
Le journal Globes note qu’Israël envisage également une option terrestre pour livrer du gaz à la Turquie – via la Jordanie et la Syrie.
Comme option intermédiaire, la livraison de gaz israélien à l’Europe sous forme liquéfiée est envisagée – via des usines en Égypte.
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