Environnement & Alimentation

Bayer-Monsanto est l’un des responsables du monde toxique dans lequel nous vivons

Le scandale australien oublié: en 2017 le blé OGM provoquait la mort de 21 millions de kangourous

 

Les scientifiques du gouvernement australien ont manipulé génétiquement leur blé, ce qui a eu pour conséquence une hécatombe apocalyptique et historique pour les kangourous dont des dizaines de millions sont morts.

Un rapport alarmant du Service fédéral russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, ROSSELKHOZNADZOR, qui doit rendre compte des cas mondiaux d’abus d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en vertu de la loi du 29 juin 2016 interdisant tous les aliments et activités OGM en Russie (qui a fait de la Russie le plus grand territoire sans OGM du monde) a révélé cette information à l’époque.

Le nombre de victimes kangourou 2016-2017 en Australie a atteint le nombre stupéfiant 21.687. 258. Imaginez aujourd’hui…

Selon ce rapport, la Russie ayant provoqué une onde de choc dans le monde avec ses 81 millions de tonnes de production de blé, les experts de ROSSELKHOZNADZOR ont commencé à estimer ce que devrait être le calendrier de plantation de cette céréale vitale pour 2018-2019, avec une attention particulière à la production attendue des concurrents étrangers afin de ne pas créer une surabondance mondiale, qui à son tour, aurait fait chuter les prix.

Comme l’Australie, en 2015, était le 9ème producteur mondial de blé, les experts de russes ont estimé que la production de cette nation resterait autour de 25 millions de tonnes au moins jusqu’en 2020, surtout parce que les rendements moyens de blé de l’Australie, avaient plus que triplé en raison des progrès technologiques entre 1900 et 1990, mais n’avaient pas augmenté de 1990 à 2015 – et que, également en 2015, ils avaient signalé l’émergence d’une nouvelle maladie fongique appelée White Grain Disorder attaquant leur blé.

La maladie du grain blanc en Nouvelle-Galles du Sud en 2015

Au début de 2016, et alors que la récolte de blé stagnait, et même baissait à cause de cette maladie, les scientifiques du gouvernement australien ont commencé à travailler avec Monsanto, la plus grande entreprise mondiale d’OGM.

Cela fait 20 ans que les experts de ROSSELKHOZNADZOR savent qu’il y a un «régime de plantations secret» de diverses graines de céréales OGM en Australie, mais principalement dans les vastes champs de blé situés dans la région de Nouvelle-Galles du Sud.

Dès 1993, ce rapport indique qu’il est important de noter que les producteurs australiens de blé de la Nouvelle-Galles du Sud avaient mis en garde contre les dommages que les kangourous causaient à leurs récoltes. Par exemple, la famille de Paul Remond qui possède 49.000 ha dans le nord de cette région, affirme que les kangourous détruisaient systématiquement au moins 10% et parfois plus de la moitié de son blé, et que le blé était devenu la principale source de nourriture de ces marsupiaux, tous exclusivement herbivores.

C’est donc que, fin 2016, des rapports ont commencé à émerger d’Australie, notamment dans la région de Nouvelle-Galles du Sud, indiquant que des centaines de kangourous ont été retrouvés morts – et dont les cadavres étaient laissés intacts par les animaux charognards comme les corneilles, corbeaux noirs, les milans, les chiens errants, etc. ne les mangeait pas.

Du point de vue du rendement du « régime de plantation secrète » du binôme Australie-Monsanto des cultures de blé OGM, les experts de ROSSELKHOZNADZOR disent qu’il est comme sans précédent, comme le prouve le Bureau australien de l’économie et des sciences agricoles (ABARES), indiquant que leur production de blé d’hiver de 2016-2017 avait augmenté de 49% à plus de 58,9 millions de tonnes métriques.

Coïncidant avec cette « gigantesque » augmentation des récoltes de blé OGM en Australie, il y a eu l’apocalypse mortelle des kangourous, qui, après s’être nourri de ces champs de blé et de céréales OGM, tombaient comme des mouches et se trouvaient en train de mourir par dizaines de millions, d’une «maladie mystérieuse» qui cause la cécité, des hémorragies massives et internes qui les tuent en moins d’une heure; et dont la mort était en augmentation constante et massive.

Quant à savoir pourquoi ces kangourous sont morts massivement dans l’indifférence générale de l’Occident, il faut d’abord noter comment Monsanto a inondé des centaines de millions de dollars les meilleures universités du monde en récompensant certains des meilleurs chercheurs agricoles du monde – dont l’école australienne de recherche en biologie Solomon Lab pour la biosécurité du blé – et qui, à la fin de 2015, a utilisé des millions de ces dollars de Monsanto pour identifier la cause de la maladie des grains blancs.

Une fois la séquence d’ADN de la maladie du grain blanc fournie par les scientifiques australiens, Monsanto a ensuite créé une nouvelle graine de blé OGM, à laquelle ils ont ajouté un composant de la fièvre hémorragique virale (HF) qui cause la mort massive des kangourous en Australie.

Le nombre de kangourous était estimé à plus de 500 millions, et le gouvernement australien les a qualifiés de « pestes ravageuses ». Ce gouvernement a donc décrété leur massacre, ce qui a entraîné le plus grand massacre de la faune terrestre de la planète depuis que celle-ci existe.

Cependant, le plus grand danger de cette nouvelle et monstrueuse semence de blé OGM-Australian-Monsanto est que les fièvres hémorragiques virales sont en train de muter et pourraient se propager dans l’air.

Soit l’humanité arrêtera Monsanto, soit Monsanto arrêtera l’humanité.

Depuis le rachat en 2018 de la firme américaine Monsanto par le géant Bayer, les procès et les manifestations n’ont pas cessé. La firme incarne un système agrochimique destructeur et criminel.

Le secteur agrochimique est l’un des responsables du monde toxique dans lequel nous vivons.

Suite à leur utilisation guerrière et coloniale, les produits chimiques sont devenus la base même d’un modèle agricole imposé par les firmes.

Pesticides de synthèse et engrais azotés sont autant de contaminants dont la présence dans les milieux et organismes est toujours plus importante et ce, pour le long terme.

Les impacts environnementaux et sanitaires de ce modèle sont désastreux : disparition des insectes notamment pollinisateurs, pollution des eaux, des sols, de l’air, cancers, malformations congénitales… L’ensemble du modèle agroalimentaire est aussi responsable de plus d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre – du fait par exemple de la déforestation massive, de l’élevage industriel, des engrais de synthèse.

Cet empoisonnement du vivant ne peut être compris sans penser les inégalités mondiales entre les pays du Nord et ceux du Sud. Face à des systèmes agricoles et alimentaires mondialisés, marqués par le rôle des marchés internationaux, une concentration accrue dans les mains de quelques acteurs privés, et des soutiens publics sans faille aux investissements privés, les paysan·nes du Nord au Sud sont aujourd’hui les premier·ères touché·es.

Certains territoires sont identifiés comme de nouveaux marchés pour diffuser OGM et autres intrants chimiques comme c’est le cas en Afrique subsaharienne.

Sous la pression des lobbys, la France et plus globalement l’Union européenne autorisent encore aujourd’hui l’exportation de pesticides pourtant interdits d’usage sur leur territoire !

Enfin, ces inégalités ne peuvent être comprises sans penser au racisme environnemental : les populations du Sud ainsi que les populations racisées – y compris au Nord – sont les plus victimes des produits et pratiques des multinationales, allant jusqu’à la violation des droits humains et des droits des peuples autochtones.

Les sources de cet article comprennent:
Libération.fr
Michel Duchaine


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